Lors de ces jours précieux
Lors de ces jours précieux
Lumière dans leurs yeux,
une once, parfois un gouffre
de trissesse
duquel se hissent, dans quelques secondes
perdues
dans le temps, les félûres causées par le passé.
Yeux d'enfants.
Purs à même la peau.
Si grands à l'intérieur,
Posture hissée vers le haut,
les pieds ancrés dans la terre,
ils se tiennent là.
L'apparence révèle mais ne réveille pas tout.
Masque décoré de vains artifices
Vaines façades autour
et auprès desquelles tous pensent la trouver
cette chose curieuse qu'ils appellent Bonheur
On peut aimer le monde
comme on aime la brise
Et aimer sa rosée, les rayons du soleil,
La lumière de la lune, le bruit du ruisseau,
Aimer les arbres au vent, voir la marée monter,
Suivre un oiseau au vol, noir dans l'étendue bleue,
l'odeur des champs le matin, le toucher de la roche.
Les éléments sont là,
trop souvent négligés par nos yeux aveuglés
vainement reproduits et poussés dans l'oubli
les sens sont là oui
Je les ai retouvés, ils s'étaient endormis
ils se sont réveillés
Lors de ces jours précieux